Reconsidérer les potentialités des territoires oubliés : le cas du département de Alpes-de-Haute-Provence

Raphaële Peres, Mathilde Vignau et Brice Barois

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Peres, R., Vignau, M., & Barois, B. (2024). Reconsidérer les potentialités des territoires oubliés : le cas du département de Alpes-de-Haute-Provence. Zoom recherche. Mis en ligne le 15 mai 2024, Cahiers ESPI2R, consulté le 14 janvier 2025. URL : https://www.cahiers-espi2r.fr/1458

En France, les villes petites et moyennes constituent un maillage territorial structurant puisqu’elles accueillent plus de 50% de la population française (DGCL, 2023). Elles représentent un riche objet d’étude dont l’intérêt semble s’être renforcé avec la crise sanitaire internationale (Fernandez-Rodriguez, 2020). Ce regain d’intérêt ne doit pas masquer la permanence d’un important déséquilibre territorial. Ce dernier se traduit par une tension entre les grandes villes, qui constituent des centralités prépondérantes (Dumont, 2018), renforcées par la montée en puissance du discours métropolitain (Bouba-Olga, 2019) et les villes petites et moyennes, souvent considérées comme des territoires en difficultés (Baudet-Michel et al., 2019) voire oubliés. En s’appuyant sur l’exemple du département des Alpes-de-Haute-Provence (AHP), il s’agit de se demander dans quelle mesure les villes petites et moyenne représentent-elles des territoires dynamiques ?

1. Contexte de l’étude : Caractériser les villes petites et moyennes au prisme du concept d’attractivité

Il est important de bien caractériser les villes petites et moyennes afin de définir leurs potentialités et leurs difficultés avant de pouvoir envisager leur attractivité territoriale.

1.1. Villes petites et moyennes françaises : de multiples critères définitionnels

En France, plusieurs critères sont utilisés pour caractériser les villes petites et moyennes. Les travaux et données de l’INSEE considèrent de manière concomitante des critères spatiaux (superficie des territoires), démographiques (nombre d’habitants), morphologiques (continuité du bâti) et fonctionnels (présence ou absence d’activités, d’emplois, d’infrastructures et/ou de services).

D’après l’INSEE, une petite ville comporte entre 2 000 et moins de 20 000 habitants agglomérés. Elle correspond également à un petit pôle urbain comprenant entre 1 500 et 5 000 emplois. Une ville moyenne comprend quant à elle, entre 20 000 et 150 000 habitants agglomérés et correspond à un pôle urbain moyen entre 5 000 et 10 000 emplois.

Au-delà de ces seuils, les villes petites et moyennes françaises se caractérisent également par un certain nombre de difficultés. Certaines de ces difficultés sont corrélées aux politiques de rationalisation des services publics en dehors des métropoles françaises (Fol, 2020). Ce délaissement par l’Etat, traduit selon nous, l’idée de « territoires oubliés » de l’aménagement français. En outre, plusieurs auteurs (Baudet-Michel et al., 2019) démontrent que ces territoires particuliers cumulent les difficultés et défendent l’idée d’une « rétraction territoriale » multifactorielle (Tableau 1).

Tableau 1 : La rétraction territoriale, une autre caractéristique des villes petites et moyennes

Difficulté 

Exemple concret 

Facteurs explicatifs

Rétraction par diminution : 

Diminution des services et infrastructures présents dans les villes petites et moyennes au fil du temps.

Diminution du nombre de services de maternité ou du nombre de tribunaux.

- Métropolisation,

- Désindustrialisation,

- Décroissance démographique,

- Allocation des budgets publics induisant un déséquilibre territorial

Rétraction par érosion de la diversité :

Uniformisation des services proposés dans les villes petites et moyennes, perte de diversité territoriale.

Fermeture de commerces de base ou supérieurs (diminution de la diversité commerciale) + Standardisation des commerces, déploiement de franchises.

Rétraction par disparition : Fermeture d’infrastructures ou de services.

Fermeture d’un tribunal ou suppression de lits dans un service hospitalier.

Source : Auteurs, d’après Baudet-Michel et al., 2019

Malgré tout, l’intérêt pour les villes petites et moyennes semble aujourd’hui renouvelé ce qui invite à les étudier au prisme de l’attractivité territoriale.

1.2. Attractivité territoriale : un concept multidimensionnel

L’attractivité territoriale se définit comme « la capacité d’un territoire à attirer et à retenir les facteurs mobiles de production et/ou la population » (Gérardin, Poirot, 2010, p. 27).

Deux grandes formes d’attractivité sont mises en avant par les auteurs au regard des acteurs du territoire. Tout d’abord, l’attractivité territoriale à destination des investisseurs via le développement d’entreprises déjà implantées ou via de nouvelles entreprises qui souhaiteraient s’implanter. Ce type d’attractivité territoriale se réfère à la notion de compétitivité et donc d’attractivité dite économique. Elle engendre des créations d’emplois ainsi qu’une augmentation du volume de la population locale (Cusin, Damon, 2010). La deuxième grande forme d’attractivité territoriale s’exprime auprès des ménages et individus. Elle renvoie à la localisation résidentielle et aux dimensions urbaines, sociales, culturelles et politiques des territoires (Cusin, Damon, 2010).

A partir de cette grille de lecture de l’attractivité territoriale, nous proposons une caractérisation des territoires oubliés que sont les villes petites et moyennes du département des AHP.

2. Méthodologie de la recherche

Le design de cette étude se déroule en deux temps. Tout d’abord une partie quantitative via différentes bases de données et une partie qualitative avec des entretiens semi-directifs afin de mettre en avant le contexte immobilier vécu par les acteurs locaux.

2.1. Point de départ de la recherche : l’analyse des zones détendues

Cette étude porte spécifiquement sur le département des Alpes-de-Haute-Provence mais elle s’inscrit dans la continuité d’une recherche plus globale sur les zones détendues sur les régions Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte-d’Azur1.

Ainsi, cette première recherche s’appuie sur les bases de données suivantes : ACOSS-URSAFF (2011-2021), INSEE, le baromètre de l’immobilier et enfin France Stratégie. Nous avons sélectionné 25 variables en lien avec la démographie, les dynamiques entrepreneuriales ainsi que la qualité de vie afin de nous permettre d’obtenir une compréhension quant à l’attractivité résidentielle des territoires oubliés. Du point de vue de l’analyse, nous réalisons, grâce à ces variables une classification ascendante hiérarchique (CAH).

Cela nous amène à une classification des zones dites détendues comme suit :

  • Classe 1 : communes à proximité immédiate des zones tendues

  • Classe 2 : communes sous influence des zones tendues

  • Classe 3 : communes dynamiques mais éloignées de zones tendues

  • Classe 4 : dynamiques économiques encourageantes

  • Classe 5 : communes rurales éloignées des pôles majeurs

  • Classe 6 : communes peu denses, population âgée

Puis, nous nous sommes spécifiquement intéressés au département des Alpes-de-Haute-Provence car celui-ci dénombrait un nombre important de zones détendues et représentait donc un cas d’étude idéal pour l’analyse des territoires considérés comme oubliés.

2.2. Une méthodologie liée au département des Alpes-de-Haute-Provence

Le département des AHP s’étend sur 6 925 kilomètres carrés et se compose de 198 communes avec 164 308 habitants. D’un point de vue administratif, c’est la commune de Digne-les-Bains qui en est le chef-lieu. Afin de compléter notre étude initiale, nous décidons d’approfondir notre analyse sur les secteurs d’emploi, le nombre d’établissements, le nombre d’emplois et la main d’œuvre. Cela nous permet à la fois de recueillir des données plus précises sur le département étudié tout en complétant notre analyse de l’attractivité d’un point de vue économique. De plus, deux entretiens ont été réalisés avec l’Agence de Développement économique des AHP afin d’obtenir une compréhension plus fine du territoire et de ses dynamiques.

3. Principaux résultats : Dynamiques et potentialités des villes petites et moyennes du département des AHP

Les différents résultats de notre étude portent plus spécifiquement sur les zones dites détendues puisque c’est ici que nous retrouvons les villes petites et moyennes. Nous proposons dans ces résultats une analyse économique afin de nous pencher sur le secteur de l’immobilier et ses dynamiques locales.

3.1. Les zones détendues du département des AHP

Notre premier résultat concerne les zones détendues du département. Les trois classes les plus représentées sont :

  • La classe 3 (communes dynamiques éloignées des zones tendues) avec 31 communes représentant 15.66% du territoire,

  • La classe 4 (communes rurales aux dynamiques socio-économiques maintenues) avec 55 communes et un poids de 27.78%,

  • La classe 5 (communes rurales à vocation résidentielle) ave 58 communes représentant 29.29% du département.

Si nous suivons la littérature explicitée précédemment en termes d’attractivité territoriale et de métropolisation, le faible nombre de zones tendues impliquerait une faible attractivité résidentielle avec peu de dynamiques économiques et sociales. Or, les trois classes de zones détendues les plus représentées mettent en avant des dynamiques soit en termes d’emplois et d’entreprises soit en termes résidentiels et donc de population.

Le département dénombre 198 communes dont 144 communes considérées à la fois comme détendues et pourvoyeuses d’une dynamique économique/résidentielle. La mise en avant de la classification des zones détendues dans le département des AHP, nous mène à analyser finement les dynamiques démographiques et économiques.

3.2. Analyse des dynamiques démographiques et économiques dans le département des AHP

En 2020, 165 451 personnes habitent dans le département soit une densité de population de 23,89 hab./km² (Carte 1) contre 106,15 hab./km² en moyenne en France métropolitaine.

Carte 1 : Densité de population des Alpes de Haute-Provence

Carte 1 : Densité de population des Alpes de Haute-Provence

Source : IGN-Insee 2019

Du point de vue de l’analyse des villes petites et moyennes, le département des AHP compte 14 petites villes, 1 ville moyenne (Manosque) et 183 « autres territoires ». Nous faisons donc le constat de la prépondérance de ces territoires, tellement petits qu’ils échappent à la nomenclature géographique initiale. Pour autant, ces territoires représentent approximativement 80% du département avec 183 communes et 43.4% de la population du département. On note alors une forte attractivité résidentielle. En revanche, il ne s’agit pas de territoires avec une réelle dynamique économique puisque l’effectif salarié ne représente que 22.6% et la part d’établissements 34.3% (Tableau 2).

Tableau 2 : Données démographiques et économiques du département des AHP

Autres territoires

Petites villes

Ville moyenne

Total

Répartition population (INSEE, 2020)

43.4%

42.71%

13.9%

100%

Effectifs salariés (URSSAF, 2021)

22.6%

42.8%

34.5%

100%

Etablissements (URSSAF, 2021)

34.3%

43.4%

22.3%

100%

Source : Auteurs

Du point de vue de l’activité économique locale et de la démographie, le département des AHP témoigne d’un important processus de concentration territoriale dans deux villes principales : Manosque, pôle économique et Digne-les-Bains, préfecture du département. Manosque, située à proximité immédiate des axes autoroutiers et de la Durance, compte 23 018 habitants en 2020 (soit 13.9% de la population totale du département). En 2021, elle regroupe 11 921 salariés (soit 34.5% du total). Concernant sa dynamique entrepreneuriale, elle concentre une part importante des établissements salariés du territoire avec 1 191 unités (soit 22.3 % du département) et participe aussi grandement à la dynamique de création d’entreprises en concentrant 403 des 2 395 créations d’entreprises en 2021.

Digne-les-Bains, est plus isolée géographiquement. Elle compte 16 864 habitants (soit 10.2% du département) et concentre 12.1 % de l’effectif salarié du département. Elle est moins dynamique sur le plan des entreprises car elle totalise 166 entreprises créées en 2021 et concentre 562 établissements privés (soit 10.5% du total). On observe donc au sein du département que la force du pouvoir économique de Manosque dépasse celle du pouvoir administratif incarné par la commune de Digne-les-Bains.

En outre, en 2021, 42% de l’effectif de l’emploi est concentré dans les petites villes tous secteurs confondus et la ville moyenne Manosque en concentre environ un tiers. Il y a donc presque 80% de l’emploi qui est concentré dans les villes petites et moyennes du département. Plus spécifiquement, nous observons que ce sont les petites villes qui ressortent « gagnantes » que ce soit en termes d’attractivité résidentielle ou économique puisqu’elles cumulent les plus forts taux en matière d’évolutions démographiques, d’effectifs salariés et d’établissements.

Outre les dynamiques et potentialités démographiques et économiques, la transition des villes petites et moyennes vers une forme d’attractivité territoriale repose en partie sur le secteur immobilier.

3.3. Focus sur les dynamiques immobilières du département

Nous avons mis en évidence la concentration de la population dans les petites villes et autres territoires. Cela représente une opportunité non négligeable en matière de projets immobiliers résidentiels. En effet, ces territoires jouissent des caractéristiques que les potentiels acquéreurs recherchent, notamment depuis la pandémie (proximité avec la nature, cadre de vie calme et sain, possibilité de bénéficier de plus grandes superficies avec un extérieur). De plus, selon l’agence de développement économique du département, le territoire dispose de fonciers à bâtir pour l’installation d’entreprises, ce qui n’est plus le cas dans les métropoles. Or, le département connaissant son potentiel attractif pour les ménages et les entreprises une fois les métropoles voisines totalement congestionnées, il a rapidement proposé avec l’aide de l’agence « Irrésistible Alpes de Haute Provence », des terrains clé en main2 où l’entreprise n’a plus qu’à bâtir en fonction de ses besoins industriels. Mais la loi Climat et résilience du 22 août 2021 limite cette potentielle dynamique. Le département et l’ensemble des acteurs économiques et publics (agence de développement économique et collectivités territoriales) sont affectés par cette loi qui contraint le développement territorial.

Enfin, les AHP jouissent de nombreux reliefs et de plusieurs stations de ski. Toutefois le parc immobilier de montagne est vétuste et représente donc une opportunité pour les promoteurs. Effectivement, la loi Climat et résilience représente un frein à la construction de nouveaux projets et la réhabilitation apparaît alors comme une opportunité pour les promoteurs de maintenir une activité. De plus, du fait du réchauffement climatique et de la probable raréfaction de la neige, les stations de ski sont amenées à diversifier leurs activités afin de pouvoir accueillir des clients tout au long de l’année. Cela impose donc un parc immobilier en bon état, réhabilité.

4. Apports

De manière globale, ce travail de recherche permet de reconsidérer les potentialités et dynamiques territoriales dans des territoires considérés comme oubliés.

Tout d’abord, du point de vue économique, le département propose des opportunités d’emplois notamment dans le secteur immobilier puisqu’il s’agit d’un secteur assez représenté. De plus, nous mettons en avant des opportunités de projets immobiliers pour les promoteurs, à la fois en matière de résidentiel dans les villes petites et autres territoires qui sont densément peuplés ; mais aussi en matière de projets tertiaires avec l’installation d’entreprises. De plus, grâce à un parc immobilier montagneux considéré par les acteurs locaux comme vétuste, les promoteurs immobiliers en manque d’activité peuvent trouver là des opportunités d’affaire en matière de réhabilitation.

Cette recherche, au-delà de mettre en évidence les dynamiques territoriales des territoires en marge, propose des recommandations auprès des promoteurs locaux en lien avec le type de projets immobiliers possibles sur le département des Alpes-de-Haute-Provence.

5. Difficultés et pistes de réflexion

La première limite de cette recherche porte sur une question d’échelle. Pour rappel, la première étude portait sur deux régions avec un nombre plus important de communes à analyser. La focale mise sur le département des Alpes-de-Haute-Provence et les classes statistiques qui en ressortent peuvent perdre en précision. Il serait donc intéressant de relancer une analyse quantitative spécifique.

De plus, le choix du département des Alpes-de-Haute-Provence, du fait d’un nombre important de petites communes, s’est révélé extrême puisqu’une partie d’entre elles n’entrait pas dans la catégorie villes petites et moyennes. Il serait donc intéressant de retourner vers la littérature afin de caractériser au mieux ces toutes petites villes pour les intégrer dans la typologie initiale. Le diagnostic territorial ainsi révisé constitue une piste de recherche intéressante tant du point de vue de l’état de l’art que de l’analyse territoriale qui en découle.

Enfin, nos résultats font ressortir une dualité communale entre Digne et Manosque qu’il serait pertinent d’approfondir en faisant ressortir des problématiques d’aménagement du territoire, de mobilités et donc de projets immobiliers.

6. Liens utiles

Sites institutionnels

https://www.investinalpesdehauteprovence.com/lagence/qui-sommes-nous/

https://www.investinprovence.com/

https://www.investinalpesdehauteprovence.com/wp-content/uploads/2019/06/portrait-territoire-04.pdf

1 Voir l’article Les zones détendues : territoires oubliés porteurs d’attractivité territoriale : https://www.cahiers-espi2r.fr/942

2 Consulter le site internet : « Sites clés en main France 2030 »

Bibliographie

Barois, B., Peres, R., Vignau, M., Laussucq, F. (2021.). 03. Les zones détendues : territoires oubliés porteurs d’attractivité territoriale. Politiques & management public, 1-2, p. 55-75. https://doi.org/10.3166/pmp.38.2021.0004

Baudet-Michel, S. (Coord.) & al., (2019). Villes petites et moyennes, évolutions et stratégies d’action – Evolutions nationales et analyses quantitatives. Caisse des Dépôts Groupe, p. 5.

Bouba-Olga, O. (2019). Pour un nouveau récit territorial. POPSU, La Défense, p. 36.

Cusin, F. & Damon, J. (2010). Les villes face aux défis de l’attractivité. Futuribles, n°367, p. 25-46.

DGCL (2023). Les collectivités locales en chiffres – 2023, Paris, p. 136.

Dumont, G. (2018). Les ressorts du développement local : La dynamique des territoires en France. Futuribles, n°427, p. 27-40. https://doi.org/10.3917/futur.427.0027

Fernandez-Rodriguez, L. (2020). Les villes moyennes ne manquent pas d’atouts pour séduire. La gazette des communes. Consulté le 15 février 2021 sur https://www.lagazettedescommunes.com

Fol, S. (2020). Les villes petites et moyennes – Territoires émergents de l’action publique. POPS, La Défense, p. 48.

Gerardin, H. & Poirot, J. (2010). L’attractivité des territoires : un concept multidimensionnel. Mondes en Développement, 149 (38), p. 27-41.

1 Voir l’article Les zones détendues : territoires oubliés porteurs d’attractivité territoriale : https://www.cahiers-espi2r.fr/942

2 Consulter le site internet : « Sites clés en main France 2030 »

Carte 1 : Densité de population des Alpes de Haute-Provence

Carte 1 : Densité de population des Alpes de Haute-Provence

Source : IGN-Insee 2019

Raphaële Peres

Enseignante-chercheuse, département Urbanisme, laboratoire ESPI2R

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