Dynamique des marchés boursiers vietnamiens et des BRICS

Quels enseignements pour l’immobilier ?

Virginie Nahas et Marie-Josèphe Rigobert

Citer cet article

Référence électronique

Nahas, V., & Rigobert, M.-J. (2025). Dynamique des marchés boursiers vietnamiens et des BRICS. Zoom recherche. Mis en ligne le 28 mars 2025, Cahiers ESPI2R, consulté le 01 mai 2025. URL : https://www.cahiers-espi2r.fr/1656

Cette synthèse a été rédigée en partie à partir de l’article “An analysis of shock and volatility spillovers among Vietnamese and BRICS equity markets” publié en 2024 dans la revue International Journal of Economics and Business Research, et dont les auteurs sont Fadia Al Hajj, Duc Nguyen Nguyen, Sara Omran, Tonguç Çagin et Virginie Nahas.

Contexte de l’étude

Les marchés boursiers interconnectés

La mondialisation des marchés financiers a accentué l’interconnexion des marchés boursiers. Cette interdépendance joue un rôle clé dans la diversification des portefeuilles d’investissement (Vo & Phan, 2017). Elle favorise la croissance économique en période de stabilité mais peut amplifier la propagation des risques financiers lors des crises. Il est donc essentiel d’étudier cette connectivité des marchés afin de mieux anticiper et limiter les effets négatifs. Une compréhension approfondie des liens entre les marchés permettrait ainsi aux investisseurs de prendre des décisions plus éclairées en période de turbulences économiques (My & Huy, 2011).

Cette interdépendance des marchés financiers et boursiers n’est pas l’apanage des grandes économies développées ; elle s’observe également au sein des marchés émergents, en particulier ceux du Vietnam et des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud). Ces derniers présentent des caractéristiques économiques communes, notamment en termes d’échanges commerciaux et d’investissements directs étrangers. Par exemple, la Chine est le principal partenaire commercial du Vietnam, premier exportateur et deuxième importateur de produits et services (Lê Quôc Minh, 2024). Une ressemblance économique notable est également observée entre le Brésil et le Vietnam. Dans ces deux pays, l’exportation de café occupe une place importante dans le produit intérieur brut (PIB) national. Ces relations économiques suggèrent que les tendances boursières dans un pays peuvent influencer celles des autres, surtout en période d’incertitude financière.

Bien que moins développé que ceux des pays des BRICS, le marché boursier vietnamien a connu une forte expansion au cours des dernières années. Le nombre d’entreprises cotées sur ses deux principales places boursières, Hô Chi Minh Stock Exchange (HOSE) et Hanoï Stock Exchange, est passé de sept en 2000 à 750 en 2021. La progression de ces deux bourses, sous la supervision de la commission des valeurs mobilières de l’État, illustre le dynamisme du marché vietnamien au sein des économies émergentes. Toutefois, à l’instar de tous les marchés émergents, les bourses vietnamiennes demeurent exposées à divers risques tels que l’asymétrie d’information, les transactions illégales et la manipulation des prix (Vo & Phan, 2017).

Parmi ces risques, certains comportements, comme le herding, influencent significativement les décisions d’investissement sur ces marchés. Ce phénomène se manifeste lorsque les investisseurs adoptent un comportement grégaire, se contentant de suivre la tendance du marché plutôt que de s’appuyer sur des analyses fondamentales ou des informations rationnelles (Cipriani & Guarino, 2014). Le herding peut être motivé par divers facteurs, notamment la peur de manquer une opportunité, l’influence des médias ou encore une confiance excessive dans les actions des autres investisseurs. Dans les marchés émergents, comme celui du Vietnam, il tend à accentuer la volatilité boursière, à favoriser la formation de bulles spéculatives et à aggraver les chutes de marché en période de crise. Ce comportement est particulièrement marqué lors d’incertitudes économiques ou de fluctuations importantes des marchés financiers (My & Huy, 2011 ; Phan & Zhou, 2014).

En raison de cette tendance au herding, les décisions d’investissement ne résultent pas uniquement de facteurs internes, mais aussi des dynamiques observées sur d’autres marchés interconnectés. Pourtant, les recherches existantes se sont principalement concentrées sur l’impact direct de crises, telles que celle de la Covid-19, sur les marchés boursiers considérés individuellement, sans examiner la transmission des risques entre des marchés émergents interconnectés, comme le Vietnam et les BRICS. Or, pour les investisseurs vietnamiens et internationaux, l’un des enjeux majeurs réside dans la compréhension des mécanismes de diversification des portefeuilles entre ces marchés. La présence d’effets de contagion (spillovers) des rendements et de la volatilité indique un niveau élevé d’interconnexion et de dépendance à long terme, ce qui nécessite une approche adaptée à la gestion des risques et à l’optimisation des rendements (Vo & Phan, 2017).

Ainsi, cette étude dont nous faisons la présente synthèse vise à analyser l’interconnexion entre les marchés boursiers du Vietnam et des BRICS, à mesurer l’impact de la Covid-19 sur cette relation et à comparer ces effets à ceux de la crise financière mondiale de 2008, afin d’évaluer l’évolution des transmissions de risques en période de crise.

Méthodologie

Cette étude analyse les interactions entre les marchés boursiers du Vietnam et des BRICS en se concentrant sur deux périodes de crise majeures : la crise financière mondiale de 2007-2009 (Global Financial Crisis, GFC) et la pandémie de Covid-19 (2019-2021). Les données, issues de la base Datastream, permettent une analyse fine des fluctuations boursières quotidiennes. Pour identifier les changements structurels des marchés, trois approches sont utilisées :

  • le test de Zivot & Andrews (1992), qui détecte les ruptures majeures dans les tendances des indices boursiers, notamment celles provoquées par des crises financières ;

  • l’indice de Diebold & Yılmaz (2014), qui mesurer le degré d’interconnexion entre les marchés du Vietnam et des BRICS. Cette méthode, basée sur un modèle VAR (Vector AutoRegressive), permet d’examiner comment des chocs se propagent d’un marché à un autre, par exemple, de la Chine au Vietnam ;

  • l’analyse de réponse impulsionnelle, pour quantifier les réactions des marchés face à des événements majeurs, l’annonce d’un confinement ou la faillite d’une grande entreprise, par exemple.

Cette méthodologie est particulièrement pertinente pour comparer le degré de vulnérabilité face aux crises financières du Vietnam et des BRICS. Elle permet également d’identifier les places financières les plus influentes en période de turbulences économiques, c’est-à-dire celles qui exposent les autres aux chocs (Shi, 2021). De plus, en comparant l’impact de la GFC et de la Covid-19, elle apporte un éclairage nouveau sur l’évolution des connexions financières et sur la transmission des chocs économiques entre marchés émergents.

Principaux résultats

Les résultats mettent en évidence plusieurs périodes de chocs majeurs et de ruptures structurelles sur les marchés boursiers du Vietnam et des BRICS, identifiés grâce au test de Zivot & Andrews (1992). La crise financière mondiale de 2008 a eu un impact significatif en 2009, en particulier sur les marchés russe et sud-africain. Par ailleurs, la formation du bloc BRICS en 2010 a entraîné des répercussions économiques qui se sont traduites par des ruptures structurelles en Chine et au Brésil en 2011, soulignant l’adaptation des marchés à ce nouvel environnement économique. Quant au Vietnam et à l’Inde, leurs marchés ont subi des chocs distincts, avec une instabilité notable au Vietnam dès 2017 probablement due à des facteurs macroéconomiques internes, tandis que l’Inde a été fortement ébranlée par la pandémie de Covid-19 en 2020.

Les résultats du test de Diebold & Yılmaz (2014) montrent que le marché boursier vietnamien est très exposé aux chocs provenant des marchés des BRICS, et cette exposition a augmenté. Pendant la pandémie de Covid-19, 55,6 % de l’impact de ce choc sur les rendements du marché vietnamien provenaient des BRICS contre 50,2 % durant la crise financière de 2008. Ils révèlent aussi une forte augmentation de l’effet de transmission des volatilités des marchés boursiers des BRICS au marché vietnamien. Pendant la crise de la Covid-19, 43,9 % des fluctuations du marché boursier vietnamien étaient attribuables à celles des marchés des BRICS alors qu’elles ne l’étaient qu’à hauteur de 16 % pendant la GFC. Ces résultats traduisent une dépendance croissante du Vietnam à l’égard des marchés financiers de ces pays et indique une plus grande sensibilité à leurs fluctuations. Parmi ces pays, la Chine et l’Inde ont exercé une influence beaucoup plus forte sur le Vietnam que le Brésil et l’Afrique du Sud ; cela s’explique par des liens commerciaux et des investissements directs étrangers (Foreign Direct Investments, FDI) plus développés avec les pays asiatiques. Ces résultats contrastent avec les conclusions de Aziz et al. (2022), qui avaient constaté une connexion plus forte des marchés asiatiques pendant la crise de 2008 que durant la pandémie. Toutefois, cette étude confirme l’exposition et la sensibilité croissante du Vietnam aux chocs financiers internationaux.

Enfin, l’analyse des réactions du marché boursier vietnamien aux chocs des BRICS a permis d’évaluer la durée et l’ampleur des effets de transmission. Pendant la crise financière de 2008, les chocs en Russie, en Inde et en Chine ont eu des répercussions immédiates sur le marché vietnamien, et ces effets ont persisté au-delà de 10 jours, signe d’un impact durable. Durant la pandémie de Covid-19, une tendance similaire a été observée, mais avec une influence encore plus marquée des marchés des BRICS sur le Vietnam, en particulier en ce qui concerne l’Inde et la Chine. Ces résultats corroborent les conclusions du test de Diebold & Yılmaz, qui confirment que le Vietnam a été encore plus touché par les chocs des BRICS pendant la pandémie qu’en 2008.

Apports

Une interdépendance croissante depuis la pandémie de Covid-19

L’étude met en évidence l’évolution de la relation entre le marché vietnamien et les marchés des BRICS ; elle souligne une interdépendance croissante qui s’est particulièrement accentuée depuis la pandémie de Covid-19. Alors que la crise financière de 2008 avait déjà révélé certaines vulnérabilités du Vietnam face aux fluctuations des marchés boursiers des BRICS, la pandémie a renforcé ces liens en raison de l’intensification des échanges commerciaux et des investissements. Cette situation comporte à la fois des opportunités et des risques pour les investisseurs et les décideurs politiques.

D’une part, elle souligne l’importance d’une diversification accrue des investissements ; se concentrer uniquement sur les BRICS et le Vietnam n’offre plus les mêmes avantages de protection contre les crises qu’auparavant. D’autre part, cette interdépendance signifie que les régulateurs doivent surveiller de plus près les flux financiers et anticiper les éventuels chocs extérieurs, car toute perturbation majeure dans l’un des marchés des BRICS pourrait rapidement se répercuter sur l’économie vietnamienne.

La nécessaire diversification de l’économie vietnamienne

Par ailleurs, il devient crucial d’adopter une gestion plus dynamique des actifs, en ajustant les placements en fonction des cycles économiques et financiers globaux. Pour les décideurs politiques, il est impératif de diversifier l’économie vietnamienne pour limiter sa dépendance aux BRICS. Cela pourrait passer par le renforcement des échanges commerciaux avec d’autres blocs économiques et l’adoption de politiques visant à réduire la vulnérabilité du Vietnam aux chocs financiers externes.

Difficultés et pistes de réflexion

Bien que les travaux présentés apportent un éclairage précieux sur les interconnexions financières entre le Vietnam et les marchés des BRICS, certaines limites doivent être prises en considération. Tout d’abord, la période d’analyse retenue est relativement restreinte, ce qui limite la capacité de l’étude à évaluer les dynamiques de transmission des chocs financiers sur le long terme. Une approche couvrant une période plus étendue permettrait de mieux observer l’évolution de ces liens et d’identifier d’éventuels changements structurels dans la connectivité des marchés au fil du temps.

En outre, l’échantillon de marchés analysé se concentre uniquement sur le Vietnam et les BRICS, excluant d’autres marchés émergents qui pourraient également jouer un rôle significatif dans les transmissions de volatilités et de rendements. L’intégration d’un éventail plus large de marchés permettrait d’obtenir une vision plus globale des interconnexions financières et de comparer les spécificités des BRICS avec d’autres économies émergentes.

Enfin, il serait pertinent d’examiner l’impact d’autres événements majeurs, tels que les crises politiques ou les tensions commerciales, sur la connectivité entre les différents marchés boursiers et d’identifier les facteurs de contagion qui peuvent amplifier l’instabilité économique dans un contexte de marchés interconnectés.

Perspectives pour le marché immobilier

L’interconnexion entre les marchés boursiers a également des répercussions importantes sur le secteur immobilier (Shiller, 2016 ; Nneji et al., 2013). En effet, les cycles immobiliers sont souvent influencés par les tendances des marchés financiers et boursiers, notamment en raison de la corrélation entre les flux d’investissement, la disponibilité du crédit et la confiance des investisseurs. Ainsi, une détérioration des conditions financières dans l’un des pays des BRICS pourrait entraîner une baisse des prix de l’immobilier au Vietnam, illustrant la vitesse à laquelle les crises peuvent affecter l’ensemble de l’économie (Alter et al., 2023). Ces dynamiques d’interconnexion se traduisent par plusieurs mécanismes d’influence sur le marché immobilier :

  • impact des crises financières sur l’immobilier : la baisse des marchés boursiers peut entraîner une diminution des investissements immobiliers en raison d’une aversion accrue au risque et d’un resserrement du crédit bancaire. À l’inverse, en période de forte croissance boursière, les investisseurs, en quête d’actifs plus tangibles et moins volatils, peuvent réorienter leurs capitaux vers l’immobilier. Ce fut le cas à la fin des années 1990 quand la bulle technologique a favorisé un boom immobilier mondial (Shiller, 2016) ;

  • effet de contagion et cycles immobiliers : Shiller (2016) démontre que les cycles immobiliers et financiers sont interconnectés et qu’une forte spéculation sur les marchés boursiers peut entraîner une hausse des prix immobiliers. Il met en avant le rôle des chocs économiques et financiers globaux qui impactent simultanément plusieurs pays, à l’image de la crise de 2008, qui a touché à la fois les marchés boursiers et immobiliers à travers le monde. De leur côté, Nneji, Brooks et Ward (2013) expliquent que les bulles spéculatives ne sont pas circonscrites à un seul marché, mais peuvent se propager entre les actions et l’immobilier, via les Real Estate Investment Trusts (REITs). Cela suggère une forte interdépendance entre les marchés financiers et immobiliers qui peut accroître les risques systémiques en cas d’éclatement des bulles ;

  • diversification des portefeuilles immobiliers : tout comme pour les marchés financiers, la diversification des investissements immobiliers entre différentes régions peut permettre aux investisseurs de mieux gérer les risques (Caron, 1993 ; Conover et al., 2024).

Face à ces risques, les politiques publiques doivent jouer un rôle stabilisateur en ajustant la régulation du marché immobilier en fonction des fluctuations économiques et financières. L’expérience de Singapour et de Hong Kong montre que les gouvernements peuvent contrôler l’afflux de capitaux étrangers pour éviter la formation de bulles spéculatives. Singapour a mis en place des taxes élevées sur les achats immobiliers par des étrangers afin de garantir l’accessibilité du logement pour les résidents locaux. À l’inverse, Hong Kong a assoupli certaines restrictions lors des périodes de ralentissement économique pour stimuler la demande et attirer des investissements (Rogers & Koh, 2017).

Le Vietnam pourrait s’inspirer de ces approches, en adoptant des régulations adaptatives qui permettent à la fois de stabiliser le marché immobilier et d’attirer les capitaux de manière maîtrisée. Une politique fiscale flexible, combinant une taxation progressive des achats étrangers en période de forte spéculation et des incitations à l’investissement local en période de ralentissement, pourrait constituer un levier efficace pour éviter les crises et assurer la stabilité du secteur immobilier.

Al Hajj, F., Nguyen, D. N., Omran, S., Çagin, T., & Nahas, V. (2024). An analysis of shock and volatility spillovers among Vietnamese and BRICS equity markets. International Journal of Economics and Business Research, 28(3), 255-271.

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Virginie Nahas

Enseignante-chercheuse, département Gestion, laboratoire ESPI2R

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Marie-Josèphe Rigobert

Enseignante-chercheuse, département Gestion, laboratoire ESPI2R

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