Héritage(s) et patrimoine(s) bâtis

Sophie Eberhardt et Federica Appendino

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Eberhardt, S., & Appendino, F. (2022). Héritage(s) et patrimoine(s) bâtis. Repère biblio. Mis en ligne le 20 septembre 2022, Cahiers ESPI2R, consulté le 26 avril 2024. URL : https://www.cahiers-espi2r.fr/868

Le patrimoine ne constitue pas un bloc monolithique. Ses définitions et ses représentations sont plurielles et se construisent au gré du temps. Lié à l’origine aux structures familiales, économiques et juridiques d’une société stable (Choay, 2007), le patrimoine, notion à la fois complexe et abstraite, se définit en droit français comme « l’ensemble des biens appartenant à un individu et des obligations passives » (Capitant, 1929, p. 9), en insistant sur l’unicité du patrimoine, selon la théorie d’Aubry et Rau (Denizot, 2014). Corollairement, le patrimoine immobilier rassemble tous les biens appartenant à une personne physique (un individu) ou à une personne morale (une société). Dans l’usage commun, la notion de patrimoine recouvre « tous les biens, tous les “trésors” du passé » (Babelon & Chastel, 2004, p. 11).

De leurs côtés, les historiens et les conservateurs opèrent une distinction entre la notion d’héritage, entendue dans le sens de l’ensemble des legs du passé, et le concept de patrimoine, qui constitue la part de l’héritage sélectionnée et valorisée par une communauté. Le patrimoine se distingue ainsi de l’héritage comme la partie que l’on considère digne de conservation, de restauration et de mise en valeur (Gauthiez, 2007, p. 126). À l’échelle internationale, l’UNESCO tient compte de la conservation et de la protection de biens spécifiques et désignés dans un ensemble pour leur « valeur universelle exceptionnelle », appelés « patrimoine mondial » (UNESCO, 19721).

Depuis son émergence jusqu’à aujourd’hui, le patrimoine s’est sans cesse étendu (Heinich, 2009). Du point de vue chronologique tout d’abord : depuis les premières cathédrales, les palais et les châteaux médiévaux protégés en Europe au titre des monuments historiques au milieu du xixe siècle, les biens considérés comme patrimoine s’inscrivent désormais dans des limites de temps très larges fixées de la Préhistoire à nos jours. L’extension est également catégorielle à partir de la seconde moitié du xxe siècle. Ainsi, les monuments historiques, dans leur acception traditionnelle (architecture militaire, manoirs et châteaux), passent de 86 % en 1962 (sur un total de 74 classements et 214 inscriptions) à 30 % en 1982 (sur un total de 123 classements et 268 inscriptions ; Agnus & Zadora, 19872 cité par Heinich, 2009). L’extension prend une dimension également conceptuelle puisque de la logique d’unicum, relative à l’objet « unique », nous sommes arrivés à la logique de typicum, correspondant à l’objet « typique » et topographique. En effet, nous avons progressivement évolué de l’objet – le monument – à l’ensemble. La reconnaissance et la valorisation de sites de plus en plus vastes ont apporté une nouvelle dimension au concept de patrimoine, en le considérant aujourd’hui dans son contexte urbain, historique, politique, géographique, social et culturel. À tel point que certains observateurs caractérisent l’« inflation patrimoniale » à l’œuvre en particulier depuis les années 1980 (Heinich, 2009).

Parallèlement, les outils de protection du patrimoine architectural et urbain en France ont sans cesse été développés pour s’adapter au renouvellement de la réflexion doctrinale et théorique. Cela depuis l’établissement du premier inventaire des monuments historiques au milieu du xixe siècle et la loi sur les monuments historiques en 1913. L’entrée en vigueur de la loi pour la protection des monuments naturels et des sites de caractère artistique, historique, scientifique, légendaire ou pittoresque en 1930, la création des abords des monuments historiques en 1943, du secteur sauvegardé en 1962, de la zone de protection du patrimoine architectural et urbain (ZPPAU) en 1983, de la zone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager (ZPPAUP) en 1993 et, finalement, de l’aire de mise en valeur de l’architecture et du patrimoine (AVAP) en 2010, ou encore du site patrimonial remarquable (SPR) en 2016, y ont tous participé. L’articulation entre ces différents dispositifs sur le territoire s’est souvent avérée complexe, suscitant des nombreux débats quant à la gestion de cet « espace surinvesti » (Morand-Deviller, 20023) qui ont conduit à l’adoption de la loi relative à la liberté de la création, à l’architecture et au patrimoine (CAP) en 2016, dans le but de moderniser et simplifier la protection du patrimoine.

Aussi considérons-nous le patrimoine comme un objet investi de valeurs spécifiques qui fondent l’histoire et la culture d’une communauté, d’une région ou d’un pays (Jan Assmann, 2010). La « mémoire culturelle » émerge, selon Jan Assmann, lorsque les « routines mimétiques » – qui touchent à l’action du quotidien – prennent le statut de « rites », c’est-à-dire acquièrent un sens au-delà de leur utilité. L’auteur ajoute que la « mémoire culturelle » inclut également les objets qui, « non contents d’être utiles,... se chargent d’un sens : symboles, icônes, représentations telles que stèles, tombeaux, temples, idoles, etc. » (Jan Assmann, 2010, p. 19). La mémoire nourrit et légitime pour une part les discours et les idéologies nationales, notamment la « fabrique de l’art national » (Passini, 2012) et la « construction du regard patrimonial » à l’échelle des régions (Eberhardt, 2015).

Dès lors, qu’il concerne l’intégrité ou une partie de l’héritage, qu’il soit individuel, partagé par une famille, par une société ou par une communauté, le patrimoine bâti est communément considéré dans sa multiplicité pour ses valeurs (historiques, économiques, culturelles, sociales, techniques, etc.) et pour sa transmission aux générations futures.

En outre, les enjeux actuels sur les plans climatique et de biodiversité, démographique, démocratique, économique et social aiguisent l’acuité du sujet. En France, l’objectif de zéro artificialisation nette (ZAN) à l’horizon 2050 invite à réapprécier les espaces bâtis existants et leurs devenirs. Pour limiter l’étalement urbain tout en répondant aux besoins de la population, la fabrication de l’urbain intègre différentes formes de densification, et donc de transformation du bâti et du patrimoine, et de renaturation dans les villes. Les besoins de la transition écologique invitent ainsi à repenser les lois, les règlements, les concepts, les méthodes, les rôles, les liens et les pratiques des architectes, des constructeurs, des promoteurs et des aménageurs pour jeter un nouveau regard sur ces sujets (Appendino, 2017). Dans ce contexte, la possibilité du patrimoine, à l’anthropocène4, à pouvoir rendre compte de l’habitation humaine, passée, présente et à venir de la Terre est elle-même questionnée (Haeringer & Tornare, 2022). Par ailleurs, la rénovation énergétique dans l’ancien et la transformation qualitative des biens pour répondre aux attentes en matière de qualité de vie et de densification du bâti nourrissent les considérations et les pratiques en matière de préservation des héritages et patrimoines bâtis, non sans conflits et contradictions.

Ce Repère biblio invite à explorer l’héritage et le patrimoine à plusieurs égards et selon des approches pluri- et transdisciplinaires, notamment du point de vue juridique et règlementaire, culturel, géographique, urbanistique, technique et sociologique.

Les essentiels

Babelon, J.-P., & Chastel, A. (1995). La notion de patrimoine (première édition). Liana Levi.

Bandarin, F., & Van Oers, R. (2012). The Historic Urban Landscape: Managing Heritage in an Urban Century. Wiley-Blackwell.

Choay, F. (2007). L’allégorie du patrimoine (édition actualisée). Seuil.

Giovannoni, G. (1998). L’urbanisme face aux villes anciennes (traduction par J.-M. Mandosio, A. Petita et C. Tandille). Seuil. (ouvrage original publié en 1931)

Heinich, N. (2009). La fabrique du patrimoine. « De la cathédrale à la petite cuillère ». Éditions de la Maison des sciences de l’homme.

Dans cet ouvrage, la sociologue française Nathalie Heinich s’intéresse non pas au « pourquoi » (justifications) du patrimoine bâti mais au « comment » (processus). Résultat d’une enquête auprès des chercheurs du service de l’inventaire du patrimoine dans les régions françaises, l’ouvrage montre que le patrimoine, et le jugement porté sur lui, est socialement construit. Investi de représentations collectives et individuelles, le patrimoine bâti est choisi pour ses valeurs justifiant sa préservation. L’auteure documente notamment comment se construisent ces regards, comment s’opèrent les choix et sur quels discours ils se fondent.

Nora, P. (dir.). (1984). Les lieux de mémoire (volume 1 La République). Gallimard.

Nora, P. (dir.). (1986). Les lieux de mémoire (volume 2 La Nation). Gallimard.

Nora, P. (dir.). (1992). Les lieux de mémoire (volume 3 Les France). Gallimard.

Sitte, C. (1996). L’art de bâtir les villes. L’urbanisme selon les fondements artistiques (traduit par D. Wieczorek). Seuil. (ouvrage original publié en 1889)

Patrimonialisation / Patrimoine et sciences humaines et sociales

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Patrimoine et métropolisation

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Jacquot, S. (2007). Enjeux publics et privés du réinvestissement des espaces historiques centraux : Une étude comparée de Gênes, Valparaiso et Liverpool. [Thèse de doctorat, université d’Angers]. Tel.archives-ouvertes.fr

Lacaze, J.-P. (2012). Les méthodes de l’urbanisme (6e édition). Presses universitaires de France.

Habiter le patrimoine

Gravari-Barbas, M. (dir.) (2005). Habiter le patrimoine : enjeux, approches, vécu. Presses universitaires de Rennes.

Cet ouvrage, coordonné par Maria Gravari-Barbas, professeure des universités et spécialiste reconnue en géographie du tourisme, questionne les modalités selon lesquelles différents groupes sociaux habitent ou (ré)investissent des lieux patrimoniaux. En s’appuyant sur des études de cas nationales et internationales, une quarantaine de chercheures en sciences humaines et sociales (géographie, sociologie, anthropologie, urbanisme, histoire) interroge la notion d’« habiter le patrimoine » en se focalisant sur des questions d’actualité, telles que la gentrification, l’identité, la ségrégation, l’innovation ou encore la normalisation. Ces contributions sont organisées selon quatre approches principales : « Sens, vécu, approches de l’habiter » ; « Stratégies d’acteurs et enjeux stratégiques et sociaux » ; « Habiter c’est aussi recevoir. Le rapport à l’altérité » ; « Habiter un lieu de production et de travail ».

Stock, M. (2006). Pratiques des lieux, modes d’habiter, régimes d’habiter : Pour une analyse trialogique des dimensions spatiales des sociétés humaines. Travaux de l’Institut de géographie de Reims, 29-30(115-118), 213-229.

Patrimoine et gentrification

Bidou-Zachariasen, C. (dir.). (2003). Retours en ville. Des processus de « gentrification » urbaine aux politiques de « revitalisation » des centres. Descartes & Cie.

Devernois, N., Muller, S., & Le Bihan, G. (2014). Gestion du patrimoine urbain et revitalisation des quartiers anciens : l’éclairage de l’expérience française. Agence française de développement.

Ce manuel élaboré par l’Agence française de développement (AFD) recense et présente les outils institutionnels, réglementaires et financiers de sauvegarde et de mise en valeur des patrimoines urbains en France. Il décrit les dispositifs en lien avec les politiques sociales, urbaines et d’habitat. Il se veut également un guide opérationnel à destination des acteurs de la ville, de l’architecture, de l’urbanisme et du patrimoine, des chercheurs et des étudiants.

Patrimoine et tourisme

Ballester, P. (2018). Barcelone face au tourisme de masse : “tourismophobie” et vivre ensemble. Téoros, 37(2).

Éither, G. (2017). Le spectacle du patrimoine. Presses de l’Université du Québec.

Fagnoni, É. (2013). La dialectique patrimoine/modernité, support de la ressource territoriale. Bulletin de l’association de géographes français, 90(2), 117-126.

Ferréol, G. (dir.). (2015). Tourisme & patrimoine. EME Editions.

Le Gallou, A. (2021). Explorer les lieux abandonnés à Détroit et à Berlin : tourisme de l’abandon et trajectoires patrimoniales. Géoconfluences.

Patrimoine mondial

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Héritage architectural et transition écologique

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L’originalité de l’ouvrage réside dans la capacité de l’historien américain Lewis Mumford à exposer et à analyser l’histoire technique des civilisations occidentales depuis le xe siècle au prisme de l’écologie sociale. Ainsi, l’auteur retrace l’histoire de l’évolution technologique (documentée par les historiens et les économistes) en mettant en exergue les liens entre les réalisations spécifiques de l’inventeur, de l’industriel, de l’ingénieur et le milieu social. Il expose ainsi une vision systémique de cette histoire tout en soulignant l’importance de l’utilisation du langage (des symboles) dans le processus. Visionnaire (première publication en 1934), cet ouvrage affiche également une part d’optimisme : « Ce que l’homme a créé, il peut le détruire, il peut aussi le refaire de toute autre façon. Si nous apprenons à temps cette leçon, l’homme peut être sauvé de son propre anéantissement final, au moment même où il se proclame tout-puissant. »

Versaci, A. (2016). The Evolution of Urban Heritage Concept in France, between Conservation and Rehabilitation Programs. Procedia - Social and Behavioral Sciences, 225, 3-14.

Ville de Paris. (2011). Patrimoine architectural parisien & développement durable. Journée d’étude, Paris, 12 octobre 2011.

Wright, F. L. (2013). La Ville évanescente (traduit par C. Massu). InFolio. (ouvrage original publié en 1932)

Patrimoine et mémoire

Assmann, J. (2010). La mémoire culturelle. Écriture, souvenir et imaginaire politique dans les civilisations antiques (traduit par D. Meur). Aubier. (ouvrage original publié en 2002)

Barrère, C., Busquet, G., Diaconu, A., Girard, M., & Iosa, I. (dir.) (2017). Mémoires et patrimoines : des revendications aux conflits. L’Harmattan.

Busquet, G., Levy-Vroelant, C., & Rozenholc, C. (eds.). (2014). Mémoires dominantes, mémoires dominées. La fabrique des patrimoines urbains en question. Journal of Urban Research, Special Issue, 5.

Chevalier, D. (2017). Géographie du souvenir. Ancrages spatiaux des mémoires de la Shoah. L’Harmattan.

Zanetti, T. (2018). Matérialité et spatialité d’une mémoire meurtrie. La reconnaissance mémorielle des maladies professionnelles des anciens verriers de Givors. Géographie et Cultures, 105, 31-50.

Droit du patrimoine

Code de l’urbanisme

Code de l’environnement

Code du patrimoine

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Audrerie, D. (2008). Le patrimoine. Éditions Sud Ouest.

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1 UNESCO. (1972). Convention concernant la protection du patrimoine mondiale culturel et naturel.

2 Agnus, J.-M., & Zadora. E. (1987). Repères sur les monuments historiques. La Documentation française.

3 Morand-Deviller, J. (2002). L’espace surinvesti ; la prolifération des instruments de planification. Dans M. Cornu, M.-A. Férault & J. Fromageau (di

4 Définition de l’anthropocène à consulter sur Geoconfluences.

1 UNESCO. (1972). Convention concernant la protection du patrimoine mondiale culturel et naturel.

2 Agnus, J.-M., & Zadora. E. (1987). Repères sur les monuments historiques. La Documentation française.

3 Morand-Deviller, J. (2002). L’espace surinvesti ; la prolifération des instruments de planification. Dans M. Cornu, M.-A. Férault & J. Fromageau (dir.), Patrimoine architectural, urbain et paysager : enjeux juridiques et dynamiques territoriales (p. 122). L’Harmattan.

4 Définition de l’anthropocène à consulter sur Geoconfluences.

Sophie Eberhardt

Enseignante-chercheuse, laboratoire ESPI2R, Groupe ESPI

Federica Appendino

Enseignante-chercheuse, laboratoire ESPI2R, Groupe ESPI

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