Tout comme les logements vacants, les résidences secondaires peuvent être transformées en résidences principales et inversement. Ainsi, la variation de leur nombre impacte les besoins en logements. Cette mesure permet d’évaluer la production nécessaire afin d’assurer la fluidité du marché immobilier :
Pour estimer le nombre de résidences secondaires et occasionnelles en 2030, l’idée initiale consistait à utiliser une extrapolation de tendance basée sur une croissance géométrique. Par ailleurs, au regard de leur évolution sur les périodes précédentes (cf. Annexe 2 p. 54), la démarche vise à projeter les onze prochaines années (2019-2030) à partir des onze précédentes (2008-2019) :
Avec le taux géométrique de variation annuelle moyenne :
Cependant, 864 communes présentent des valeurs manquantes car le nombre de résidences secondaires et occasionnelles était de zéro en 2008, ce qui rend impossible le calcul du taux de variation. Dans ces cas, remplacer le taux par zéro serait trompeur puisqu’il ne refléterait pas la véritable évolution du nombre de résidences secondaires et occasionnelles de ces communes. Par exemple, la commune de Bischwiller (67046) ne comptait aucune résidence secondaire et occasionnelle en 2008. Cependant, ce chiffre est passé à 12 en 2013 et à 40 en 2019. Appliquer un taux de variation de 0 % ne tiendrait pas compte de cette augmentation progressive et serait donc inexact.
Cette problématique concerne spécifiquement 542 des 864 communes mentionnées. Étant donné l’importance de ce nombre, il est préférable d’opter pour une extrapolation de tendance basée sur une croissance linéaire :
Avec la variation annuelle moyenne :
Comme indiqué dans le tableau 3, le besoin lié à la variation des résidences secondaires et occasionnelles s’élève à 417 551 résidences entre 2019 et 2030, soit 37 959 par an. Il est notamment concentré dans le Sud de la France, en particulier dans les Alpes, la Corse, la chaîne des Pyrénées ainsi que dans le Massif central (cf. Carte 3).