Comme démontré dans le graphique 1 ci-dessous, la taille moyenne des ménages ne cesse de baisser sur les six dernières décennies.
L’évaluation des besoins liés à ce « desserrement des ménages » vise à prendre en compte l’évolution des différents modes de vie tels que la décohabitation plus précoce des jeunes adultes, la hausse des divorces, la multiplication des familles monoparentales, le vieillissement de la population, la diminution du nombre moyen d’enfants par femme… L’ensemble de ces facteurs fait baisser le taux d’occupation des résidences principales en France et tend à créer un besoin supplémentaire en logements. Celui-ci peut être estimé par la formule suivante :
Grâce aux projections de tendance basées sur la période 2013-2019, le besoin lié au desserrement des ménages est estimé à 1 589 150 logements entre 2019 et 2030, soit 144 468 logements par an. Ces chiffres diminuent lorsque les projections basées sur les tendances sont établies à partir de la période 2008-2019 (cf. Tableau 2). Cette variation s’explique par une projection de la taille moyenne des ménages pour 2030 plus grande sur cette période, qui se traduit par un desserrement plus faible.
Un desserrement significatif des ménages est observé, en particulier dans les espaces ruraux du centre-est et le long des littoraux. Ce phénomène peut s’expliquer par l’augmentation des ménages unipersonnels en partie due au vieillissement de la population. Il n’est pas étonnant de constater que cette réduction de la taille des ménages est également marquée au sein des grandes métropoles, en raison d’une décohabitation précoce des jeunes adultes et d’une augmentation des divorces, par exemple (familles monoparentales). En revanche, ce phénomène est réduit dans les couronnes périurbaines où résident les familles avec enfants.