L’émergence des quartiers culturels et créatifs : l’approche évolutionniste

Synthèse d’un article scientifique

Damien D. Nouvel

Citer cet article

Référence électronique

Nouvel, D.D. (2023). L’émergence des quartiers culturels et créatifs : l’approche évolutionniste . Zoom recherche. Mis en ligne le 28 février 2023, Cahiers ESPI2R, consulté le 27 avril 2024. URL : https://www.cahiers-espi2r.fr/1105

La présente synthèse est issue de l’article “Organic, Planned or Both: Alserkal Avenue, An Art District by Entrepreneurial Action in an Organic Evolutionary Context” publié par Damien D. Nouvel en 2020 dans la revue Built Environment.

Contexte de l’étude

La ville est un organisme vivant. La croissance urbaine, la circulation de l’énergie et de la matière, la capacité à s’adapter et à évoluer en réponse à son environnement affirment cette vitalité. Les quartiers, les bâtiments et les systèmes de transports forment les organes, qui travaillent ensemble pour maintenir la vie et la santé de la ville. Les infrastructures, les habitants, les activités économiques, les zones vertes, etc., interagissent les uns avec les autres pour former un écosystème.

Dans ce contexte, la ville est considérée comme un système complexe adaptatif, formée par de nombreux composants interconnectés qui peuvent évoluer et s’adapter aux changements dans leur environnement. Les interactions entre ces composants peuvent générer des comportements inattendus et non linéaires, ce qui les rend complexes. Cependant, malgré cette complexité, les villes peuvent également montrer une certaine résilience et une capacité d’adaptation aux perturbations, les rendant ainsi aptes à survivre et à évoluer dans le temps. L’émergence des quartiers créatifs s’inscrit dans cette perspective évolutionniste selon la théorie des systèmes complexes adaptatifs (Allen, 1997 ; Comunian, 2011) et la géographie économique évolutionniste (Berg & Hassink, 2014 ; Lazzeretti, Innocenti & Capone, 2017).

La transformation urbaine des zones industrielles menée par les artistes et les industries culturelles et créatives est un sujet largement discuté dans la littérature académique en géographie, en urbanisme et en économie dès les années 1980. Un quartier culturel est un quartier qui fait l’objet d’une concentration dense d’activités et d’équipements culturels, d’institutions culturelles, de centres d’art, de théâtres, de musées et d’autres établissements culturels. La question des quartiers (districts) créatifs, des milieux créatifs et des clusters culturels et créatifs a, depuis les années 1990, fait partie du débat académique et politique sur les industries créatives. On souligne non seulement leur importance dans le développement culturel, social et touristique de la ville mais aussi leur rôle de catalyseur économique et urbain, surtout en temps de crise. Les décideurs politiques ont en effet vu dans les quartiers culturels un levier économique pour régénérer l’activité pendant les crises financières, et pour la reconversion postfordiste des espaces métropolitains (Ambrosino, 2013). Le SoHo ou le Meatpacking District à New York, le Shoreditch à Londres ou le quartier d’art 798 à Pékin ne sont que quelques exemples d’une telle transformation, d’une friche industrielle en un quartier culturel.

Méthodologie

Expliquer l’émergence des districts de production industrielle (ici, la production culturelle) fait souvent appel à la théorie d’agglomération de Marshall (1920), redécouverte en 1979 par Becattini qui a travaillé sur l’industrialisation de la Toscane (Daumas, 2007). Selon cette théorie, la triade Marshall (liens entrées-sorties, mise en commun de la main d’œuvre et diffusion des connaissances) engendre une « atmosphère industrielle » grâce à laquelle les entreprises obtiennent des gains de productivité liés aux externalités positives ainsi générées et aux rendements croissants. Ce regroupement spatial forme un système de production local (un cluster) qui favorise l’innovation et la croissance. L’approche du cluster (Porter, 1990) expliquerait les déterminants de la compétitivité spatiale, de l’innovation et de la croissance des entreprises colocalisées (Brosnan, Doyle & O’Connor, 2016). Dans ce sens, la proximité est pensée comme un facteur essentiel de développement urbain et économique ; les entreprises colocalisées et spécialisées dans une même production auraient un avantage concurrentiel sur les entreprises externes.

History Matters : l’histoire est fondamentale

Paul Krugman, lauréat du prix Nobel en économie en 1999, a souligné l’importance de la dimension temporelle pour la localisation de l’activité économique. Cette approche, appelée souvent « la nouvelle économie géographique », porte sur l’enchaînement historique (path dependence) caractéristique des systèmes géographiques, qui oriente et contraint partiellement leur développement ultérieur, mais aussi sur les processus d’auto-organisation des territoires et les dynamiques évolutives de ces systèmes complexes (Pumain & Thomas, 2007).

Cette approche évolutionniste met l’accent sur la capacité des acteurs du territoire à « s’adapter » en modifiant leurs « sentiers » (chemins temporels) de développement. Il existe, selon cette approche, des « petits événements » qui peuvent déclencher des changements importants dans les économies locales et régionales et qui auraient un effet significatif sur la localisation des entreprises, par exemple.

Sur la même ligne, la genèse et les conditions initiales du cluster façonnent son développement futur (Carlsson, 2006 ; Menzel, Henn & Fornahl, 2010 ; Bernela, Ferru & Depret, 2019), et les premières initiatives sont crucialement plus efficaces pour déterminer le sentier que les stades ultérieurs (Carlsson, 2006 ; Feldman & Braunhjelm, 2006). Surtout dans les développements spontanés (dits « organiques »), pendant les premiers jours de la formation, le complexe auto-organisé est soumis à une multitude de trajectoires différentes (Martin & Sunley, 2011). Avec le temps, les contingences diminuent et deviennent plus liées aux choix antérieurs : un fait qui définit la dépendance au sentier (David, 2007 ; Martin & Sunley, 2006).

Le cas d’Alserkal Avenue à Dubaï (Émirats arabes unis)

À quelques pas de l’axe principal des gratte-ciels de Dubaï et d’un vaste désert vide se trouve Alserkal Avenue, un quartier animé qui résume les contrastes de Dubaï : on constate non seulement « le mélange fragmenté » (social, architectural, urbanistique, culturel, linguistique, économique…) à partir duquel la ville est faite mais aussi les moments fragmentés de l’histoire qui ont conduit à sa formation, son essor et, dans une certaine mesure, à sa maturité. Alserkal Avenue, quartier commercial fermé dominé par des entreprises d’art, est considéré comme l’un des premiers quartiers artistiques de la ville et de la région, qui attire des visiteurs et des talents de tous horizons. Initialement constitué autour d’une petite entreprise de location d’entrepôts industriels, Alserkal Avenue reflète de nombreuses facettes de la croissance de Dubaï, devenue une ville mondialement connue.

Figure 1. Carte de Dubaï.

Figure 1. Carte de Dubaï.

Réalisation : Damien D. Nouvel.

Ce travail décrit l’essor de Alserkal Avenue, qui est aussi bien le résultat de l’action entrepreneuriale des propriétaires du foncier à Alserkal comme le produit d’un mélange complexe de processus évolutionnistes économiques, culturels et urbains qui s’entremêlent avec l’expansion de la ville elle-même. Contrairement à l’opinion courante selon laquelle la croissance de Dubaï découle d’un développement accéléré au cours des deux dernières décennies, elle est plutôt enracinée dans une série de jalons historiques et « invisibles » répartis sur des décennies d’évolution progressive. De même, l’évolution d’Alserkal trouve son origine dans des événements également « invisibles », mais décisifs, qui ont défini l’émergence du quartier et façonné une grande partie de sa trajectoire. Certains de ces événements sont liés au quartier lui-même, d’autres à la ville, tandis que certains relèvent, plus largement, de l’ouverture du pays à l’art et à la culture. Alserkal a profité d’opportunités qui se sont présentées à un moment où un grand événement artistique et culturel programmé, l’Al Khor, n’était plus sur l’agenda de la ville conséquemment à la crise financière fin 2008. À partir de là, il a contribué à créer la dynamique culturelle sur laquelle la ville doit capitaliser et franchir de nouvelles étapes pour devenir une ville créative.

Alserkal Avenue, un quartier incontournable des amateurs d’art et de culture
Alserkal Avenue est un quartier culturel situé dans la zone industrielle Al Quoz à Dubaï, aux Émirats arabes unis. Il a été créé en 2007 comme un parc d’espaces d’entrepôt et est devenu, depuis, l’un des principaux centres culturels à promouvoir la scène artistique émergente de la région. Il abrite actuellement de nombreux lieux d’exposition, de galeries d’art, de centres de création et de studios, ainsi que des restaurants et des bars. Au fil des ans, Alserkal Avenue a attiré de plus en plus d’artistes internationaux, de créateurs et de visiteurs, et est devenu incontournable pour les amateurs d’art et de culture à Dubaï.
Réputée pour ses nombreux événements culturels, Alserkal Avenue a contribué à renforcer la réputation de Dubaï en tant que destination culturelle de premier plan. Les événements organisés par Alserkal ainsi que par des organisations culturelles locales et internationales ont aidé à promouvoir la créativité et l’innovation de la ville de Dubaï et ailleurs dans la région. Dubaï a été reconnue par l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) comme une ville créative de design en 2018.

Figure 2. Entrepôts dédiés à la création artistique à Alserkal Avenue.

Figure 2. Entrepôts dédiés à la création artistique à Alserkal Avenue.

© Damien Nouvel, juin 2017.

Figure 3. À l’intérieur d’un centre d’art et de design à Alserkal Avenue.

Figure 3. À l’intérieur d’un centre d’art et de design à Alserkal Avenue.

© Damien Nouvel, juin 2017.

Principaux résultats

L’accumulation d’activités artistiques à Dubaï n’aurait pas été possible sans plusieurs facteurs et événements qui ont contribué à un environnement plus favorable aux affaires artistiques ; en somme, une demande accrue pour l’art. La croissance économique de l’émirat a encouragé les « collectionneurs affamés d’art », ce qui a naturellement créé une demande pour laquelle il y avait une pénurie de l’offre. La demande sur le marché de l’art n’a pas été alimentée uniquement par de riches hommes d’affaires du Moyen-Orient – magnats du pétrole, du gaz et de l’immobilier –, mais aussi par le développement de projets immobiliers de luxe, en particulier hôteliers, qui nécessitaient de l’« art » pour leur décoration.

Un long processus à travers l’histoire du pays et de la région a accompagné cette forte manifestation d’intérêt pour l’art. D’abord, la trajectoire artistique et culturelle prise par l’émirat voisin de Sharjah au début des années 1980 façonne alors l’environnement artistique émergent à Dubaï. Ensuite, il faut souligner l’afflux d’artistes (et surtout, initialement, de professeurs d’art) aux Émirats arabes unis (EAU) en provenance des pays voisins, depuis les années 1980 également. À la fin des années 1990, les entrepreneurs et galeristes d’art s’installent dans la zone industrielle d’Al Quoz, où se trouve aujourd’hui Alserkal, principalement en raison de la disponibilité de « grands espaces peu coûteux pouvant être transformés en lieux artistiques », selon un des premiers artistes à s’être implanté dans la région, Jeffar Khaldi1.

L’année 2006 marque ensuite un tournant historique lorsque Christie’s tient sa première vente aux enchères d’art moderne et contemporain international au Moyen-Orient, à Dubaï. Le grand succès reflète l’appétit croissant des collectionneurs d’art dans la région et la prise de conscience accrue de la valeur de l’art. Cependant, cette célèbre vente aux enchères, considérée comme le déclencheur principal du développement de l’art dans la ville, dépendait d’un petit événement « caché » qui a mené à son existence, en l’occurrence une « course de chameaux » à laquelle Christie’s est invitée en 2003 pour organiser une vente aux enchères de charité. De là, Christie’s décide d’ouvrir son bureau à Dubaï en 2005.

D’autres jalons de l’évolution rapide du marché de l’art à Dubaï découlent de la vente aux enchères Christie’s de 2006. Ainsi, des dirigeants de Dubaï marquent ensuite un intérêt accru pour ce commerce, et en particulier le chef du Dubai International Financial Center (DIFC). Après une rencontre avec un galeriste de Londres en transit à Dubaï, ce dernier lui présente son idée d’organiser un salon d’art. La Foire d’art du Golfe DIFC 2007 est donc née par hasard, et ce fut un grand succès qui a permis à Dubaï de devenir un point clé des entreprises d’art régionales.

Un an plus tard, en 2008, ces deux événements amènent les responsables de Dubaï à installer l’Autorité de la culture et des arts de Dubaï (Dubai Culture), tandis que le DIFC invite les galeries d’art à établir un petit quartier d’art dans un nouveau bâtiment et qu’un projet culturel mixte de grande envergure, Al Khor Cultural Development, est annoncé par le gouvernement. Parallèlement, Al Quoz devient un lieu incontournable pour les artistes et les galeristes de la ville. Cette année-là, deux autres faits importants sont à noter : la naissance de Alserkal Avenue en tant que société de location d’entrepôts industriels et la crise financière mondiale.

Des bons et mauvais moments

Dès 2006-2007, de nombreuses initiatives artistiques et commerciales liées à l’art voient le jour au niveau institutionnel et sur la scène des affaires ; les réseaux individuels ne sont pas en reste, avec de nombreuses personnalités qui s’engagent dans des business liés à la culture, en tant que propriétaires d’entreprises d’art, collectionneurs d’art ou mêmes artistes. Par ailleurs, dans les émirats voisins d’Abu Dhabi et de Sharjah, l’industrie artistique s’intensifie, avec toujours plus d’impacts : le Louvre Abu Dhabi, annoncé en 2007, en est une manifestation éclairante.

Mais la crise financière frappe durement l’émirat naissant de Dubaï ; les entreprises et la société sont entrées dans la tourmente. Néanmoins, cette crise n’entraîne pas que de mauvaises nouvelles – du moins pour la communauté et les entreprises artistiques des EAU. En effet, d’une part, la zone industrielle d’Al Quoz, touchée par la baisse des loyers, est alors plus accessible aux artistes et aux galeristes ; d’autre part, les responsables gouvernementaux considèrent la culture comme un catalyseur économique et les hommes d’affaires la collection d’art comme un moyen de diversifier leurs portefeuilles d’investissement. De plus, l’annulation du projet culturel d’Al Khor laisse un énorme vide sur le marché de l’immobilier culturel, opportunité dont s’emparent progressivement nombre d’entreprises. Alserkal Avenue profite de cette « fenêtre d’opportunité » qui conduit à sa naissance en tant que quartier d’art et quartier créatif.

Apports

Exposer l’émergence du cluster Alserkal Avenue révèle que le développement culturel et artistique à Dubaï n’est en aucun cas subi. Cependant, comparé à d’autres secteurs et industries de la ville lors de ses premières années d’affirmation en tant que ville régionale, le développement des industries culturelles de Dubaï a connu une évolution lente. Les efforts de diversification du gouvernement de la Ville au début des années 2000 semblaient peu consacrés à ce secteur, car la stratégie globale était plutôt axée sur le passage d’une position régionale inférieure en une ville mondiale. Une telle stratégie de développement reposait principalement sur des projets d’infrastructure, le développement urbain et l’amélioration du secteur des services, notamment les services financiers, le marché de la consommation, l’immobilier et l’industrie du tourisme. La ville était donc enfermée dans une trajectoire de développement conditionnée par les événements passés qui ont laissé une incertitude spatiale (Boschma, 1997), et les industries culturelles ont peu correspondu à cette trajectoire.

À travers cette étude, nous montrons que l’évolution « tardive » des industries culturelles peut être expliquée en géographie économique par l’approche de la « fenêtre d’opportunité de localisation » qui relie la facteur humain (la volonté et les choix humains) à l’émergence de nouvelles industries sur place (Scott & Storper, 1987 ; Storper & Walker, 1989). Cette approche préconise le cadre de développement de capacités régionales pour permettre la formation de nouvelles entreprises ou industries. Elle est particulièrement pertinente lorsque les capacités locales ne sont pas suffisantes pour une telle formation (Martin & Sunley, 2011), ce qui est, dans une certaine mesure, le cas des industries culturelles à Dubaï et aux EAU en général, décrites comme connaissant un « sommeil culturel » jusqu’au début des années 2000 (ce qui est contesté par Elsheshtawy, 2012). Le déploiement des capacités régionales est vu à travers la concurrence accrue avec d’autres cités-États régionales qui adoptent des stratégies de croissance similaires, grâce à l’accroissement des ressources du capital humain. Le mélange local/régional de développement des capacités économiques, sociales et culturelles a formé le maillage nécessaire pour la germination de nouvelles industries créatives. Ce maillage, associé à de « petits événements » pertinents, à des actions individuelles influentes et à une configuration institutionnelle en évolution rapide, est ce que nous appelons « les vents favorables ».

1 Jeffar Khaldi a déménagé de New York à Dubaï en 1998 pour participer à la biennale de Sharjah.

Allen, P. M. (1997). Evolutionary Complex Systems: The Self-Organization of Communities. Dans F. Fang & M. Sanglier (eds.), Complexity and Self-Organization in Social and Economic Systems; Proceedings, Beijing, China, October 1994 (p. 109-134). Springer.

Ambrosino, C. (2013). Portrait de l’artiste en créateur de ville. Territoire en mouvement, 17-18, 20-37.

Becattini, G. (1979). Dal settore industriale al distretto industriale: alla ricerca dell’unità d’inda gine della economia industriale. Revista di economía e politica industriale, 1.

Berg, S.-H., & Hassink, R. (2014). Creative Industries from an Evolutionary Perspective: A Critical Literature Review. Geography Compass, 8(9), 653-664.

Bernela, B., Ferru, M., & Depret, M.-H. (2019). Capturing cluster life cycle with a mixed-method analysis: Evidence from a French cluster case study. Growth and Change, 50(4), 1487-1510.

Boschma, R. A. (1997). New Industries and Windows of Locational Opportunity: A Long-Term Analysis of Belgium. Erdkunde, 51(1), 12-22.

Brosnan, S., Doyle, E., & O’Connor, S. (2016). From Marshall’s Triad to Porter’s Diamond: added value? Competitiveness Review, 26(5), 500-516.

Comunian, R. (2011) Rethinking the Creative City: The Role of Complexity, Networks and Interactions in the Urban Creative Economy. Urban Studies, 48(6), 1157-1179.

Carlsson, B. (2006). 13. The Role of Public Policy in Emerging Clusters. In B. Braunerhjelm & M. P. Feldman (eds.), Cluster Genesis: Technology Based Industrial Development (p. 264-278). Oxford University Press.

Daumas, J.-C. (2007). Districts industriels : du concept à l’histoire. Les termes du débat. Revue économique, 58(1), 131-152.

Elsheshtawy, Y. (2012). Museums in Arabia and the myth of cultural enlightenment. Traditional Dwellings and Settlements Review, 24(1), 29.

Feldman, M., & Braunerhjelm, P. (2006). 1. The Genesis of Industrial Clusters. In P. Braunerhjelm & M. P. Feldman (eds.), Cluster Genesis Technology-Based Industrial Development. Oxford University Press.

Lazzeretti, L., Innocenti, N., & Capone, F. (2017). The impact of related variety on the creative employment growth. The Annals of Regional Science, 58(3), 491-512.

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1 Jeffar Khaldi a déménagé de New York à Dubaï en 1998 pour participer à la biennale de Sharjah.

Figure 1. Carte de Dubaï.

Figure 1. Carte de Dubaï.

Réalisation : Damien D. Nouvel.

Figure 2. Entrepôts dédiés à la création artistique à Alserkal Avenue.

Figure 2. Entrepôts dédiés à la création artistique à Alserkal Avenue.

© Damien Nouvel, juin 2017.

Figure 3. À l’intérieur d’un centre d’art et de design à Alserkal Avenue.

Figure 3. À l’intérieur d’un centre d’art et de design à Alserkal Avenue.

© Damien Nouvel, juin 2017.

Damien D. Nouvel

Enseignant-chercheur, département Économie, ESPI

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